Marseille (13) : La paix comme seul horizon. Émouvant hommage à Régine Minetti
Les amis des Bouches-du-Rhône ont organisé avant le rassemblement pour la paix du 21 septembre une cérémonie en hommage à notre amie Régine Minett, ancienne co-présidente nationale du Mouvement de la paix et responsable PACA.
C’est Renée Aillaud, assistée de Michel Dolot, qui a retracé le parcours de Régine, en présence de son mari François et de ses enfants. De nombreux anciens dirigeants nationaux et amis de Régine étaient présents : parmi eux Guy Pin, Daniel Durand, Arielle Denis, Pierre Villard, Marc Poggiale. En clôture, sa fille Céline a évoqué avec beaucoup d’émotion la femme exceptionnelle qu’a été sa mère.
Article de La Marseillaise
À Marseille, une culture pacifiste à construire
La paix comme seul horizon
Le Mouvement de la paix et d’autres organisations se sont rassemblés mercredi place Bargemon (2e) pour défendre un monde pacifié, essentiel pour le progrès social.
Les colombes, symbole de la paix, volent sur les drapeaux arc-en-ciel présents place Bargemon à Marseille (2e) ce mercredi. Elles accompagnent les quelque 150 personnes réunies à l’occasion de la journée internationale de la paix. Ce rassemblement, initié par le Mouvement de la paix et suivi par plusieurs associations et organisations syndicales et politiques, intervient dans un contexte militaire mondial toujours plus grave. Presque aucune région n’est épargnée par les 37 conflits en cours qui détruisent des vies et des terres. Et les intervenants, tout comme la foule autour, n’en ont que trop conscience. « Arrêtez le massacre, cessez le feu, halte à la guerre », harangue Michel Nolot, porte-parole du mouvement dans le département.
Avec une guerre aux portes de l’Europe et un réarmement des pays, « l’heure est grave », prévient le responsable. « La paix n’a jamais été aussi menacée et la dissuasion nucléaire est au point mort », assène Yves Perrin, président de l’Association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire.
La paix comme projet social et politique
Pour voir advenir « un monde d’égalité et de justice », l’ancien coprésident du mouvement Pierre Villard estime que « dénoncer la guerre ne suffit pas. Il faut agir sur les esprits et promouvoir une culture de la paix ». Une culture de la paix, c’est tout d’abord rompre avec celle de la guerre, qui repose sur « la cupidité, la hiérarchisation des individus et la domination », s’époumone Michel Nolot. Tonnerre d’applaudissements. Car oui, c’est bien « le système immonde qu’est le capitalisme qui génère les guerres », scande une représentante de la CGT. Le micro s’interrompt, pas la diatribe : « Le capitalisme tient sa force dans la domination de la nature et des hommes », poursuit le Mouvement contre le racisme 13. « Mettre fin au racisme » est le thème convenu par l’ONU pour l’édition de cette année. C’est un délit « qui est un moteur des colonisations », soutient la militante antiraciste. David Tessier, syndicaliste FSU-13 estime que « le combat pour la paix est indissociable des autres combats libérateurs, et que la logique de la guerre s’oppose à celle de l’émancipation ».
Un pays en guerre, c’est un peuple dont l’accès à la santé et à l’éducation est menacé. « Les conflits sont toujours des catastrophes sociales », rappelle David Tessier. Les orateurs sont unanimes, une culture de la paix est un projet social et politique où l’investissement dans les services publics se substitue à ceux pour les budgets de défense.
Les pacifistes ont également rendu hommage à Régine Minetti, figure tutélaire du mouvement décédée en 2020. Ils ont clamé leur soutien au militant franco-palestinien Salah Hamouri, écroué arbitrairement en Israël. Dans leur combat, tous partagent l’espoir de Jean Jaurès, pour qui « la grande paix humaine est possible ».
Arnaud Deux